J'ai rencontré ce jeune homme (enfin façon de parler) au cours d'un de mes nombreux voyages en Europe, en Russie plus précisément (parce qu'on m'avait venté les charmes slaves ;D). C'est lors d'un quelconque vernissage que je l'ai vu en personne : les yeux sombres pétillants d'intelligence, sa silhouette comme vibrant d'une énergie perpétuellement contenue, il rôdait autour de plusieurs sculptures auxquelles personne ne s'intéressait. Intriguée (et n'ayant pas grand chose d'autre à faire, mais chuuuut...) je me mis à l'observer mais de loin. Je n'osais pas le déranger, allez savoir pourquoi MOI, j'étais intimidée... Enfin, après de longs instants je me décidais à venir vers cet individu pour le moins original en lui proposant un verre. Je m'aperçus très vite qu'il était bien plus spécial encore que je ne l'avais envisagé. Sa culture était impressionnante et je pris un grand plaisir à discuter avec lui jusqu'à la fin de la soirée. Sa compagnie était plaisante et comme ça faisait un moment que je n'avais pas eu de "proies" je l'ai invité à continuer la conversation chez moi. Ce qu'il accepta. Avec ravissement je voulu combler mon désir, je sortis même mes crocs, mais au dernier moment je renonçais. Peut-être parce que je l'appréciais vraiment. Ou peut-être aussi parce qu'il a menacé de me tuer si jamais je le saignais x) En tout cas, je fus surprise de constater que Paracelsus de son vrai nom, était un sorcier. Enfin, il fallait bien qu'on finisse ce que nous avions commencé, et après une nuit passionnée, il partit.
Nous nous recroisâmes quelque fois aux cours des décennies suivantes, mais il faut toujours que nous nous chamaillions comme de sales gosses. Mais "qui aime bien, châtie bien", non?

Paris, 1900 à l'époque de l'exposition universelle... et des joie du cabaret. Après avoir fait un tour dans les contrées conservatrices d'Arabie et ayant le mal du pays, je suis retournée à la ville lumière. Quel soulagement ce fut de pouvoir sortir comme bon me semblait! Et comme j'avais envie de fantaisie je me suis engagée au Moulin Rouge, lieu suprême de la débauche et de la décadence à l'époque, en tant que danseuse. Je ne faisais pas ça pour gagner ma vie, mais j'étais dans une période où je désirais constamment du sang. Alors quel meilleur endroit que ce cabaret où "tout était permis"?
C'est un des soirs où je produisais mon numéro que je vis Barbatos pour la première fois. En même temps difficile de ne pas le remarquer. C'était sûrement le seul qui restait de marbre devant l'orgie de chair tendre et jeune qui se déroulait tous les soirs, une lueur malsaine éclairant ses pupilles et un léger sourire apparaissant parfois sur ses lèvres. Et pour ne rien gâcher il était plutôt (très) bien fait. A chacune de mes prestations il était présent en tant que fidèle spectateur, tandis que je jouais la carte de la séductrice chevronnée. J'aimais ça. Ce n'était qu'un jeu, mais c'était follement excitant. Et puis une nuit, je voulus le connaître davantage. Pourtant, quand je l'approchais, je sentis une aura étrangement ténébreuse, qui, pourtant de loin imperceptible, l'enveloppait entièrement. Si j'avais voulu, j'aurais pu faire demi-tour. Mais il me fascinait. Enfin autant qu'un félin, c'est à dire quelque chose de magnifique mais mortellement dangereux, peut fasciner. J'aurais pu succomber à son charme vénéneux, pourtant je ne fis que lui demander son nom qu'il me chuchota au creux de l'oreille avant de lui accorder un baiser et de disparaître. Si j'étais indécise je n'eus plus à l'être car je ne le revis plus ensuite...

Jill est une grande fille. Et même une "fille de...". Bien que je ne sois pas totalement sûre de qui est son géniteur ou sa génitrice divine, j'ai bien remarqué que la demoiselle n'était pas banale. Elle semble exercer un certain contrôle sur l'élément de l'eau, et dégage une aura tout à fait particulière.
Mais si j'aime bien Jill ce n'est pas à cause de son ascendance céleste, ou même de son sang (comme quoi, tout peut arriver), mais parce que je la considère comme ma meilleure rivale. C'est la seule femme qui a réussit à me disputer un prétendant. En effet il vint un jour une époque où j'eus envie de passer un autre diplôme, je veux dire en plus de ceux que je possédais déjà. Et c'est dans la même fac de cette petite Jill que j'atterris... et sur le même garçon que je jetais mon dévolu. Au début il sortit avec moi... avant d'entretenir une double-liaison avec Jill, ce que je ne découvris pas tout de suite, et idem pour la demi-déesse à qui il avait juré d'être célibataire. Je ne suis pas quelqu'un que l'on peut qualifier de prêteuse, surtout en ce qui concerne mes amants, alors autant vous dire que je ne fus pas ravie de découvrir d'être cocue. Je passai d'abord ma rage sur Jill. Nous eûmes une dispute violente (et même désastreuse pour une partie du gymnase de l'université --'), puis je me rendis compte qu'il n'y avait pas vraiment de raison pour que je m'acharne sur la jeune femme, et que la faute revenait en fait entièrement sur ce menteur de premier ordre. e repartis donc sur un pied d'égalité avec Jill et devînmes même amies. Ça me change d'ailleurs agréablement d'être en compagnie d'une créature plus humaine que certaines.
En y réfléchissant, c'est grâce à un abruti que j'ai pu connaître Jill, même si je ne l'ais jamais remercié. En même temps je ne me vois pas aller déterrer un cadavre pour lui dire merci : c'est beaucoup trop salissant!